Et la lettre lointaine est un roman mettant en scène plusieurs personnages de contes pour enfants. L’histoire a pour origine les courts récits que j’ai improvisés pour ma fille pendant plusieurs années pour l’endormir. Ces petites histoires faisaient intervenir des personnages récurrents, tout construisant, épisode après épisode, un univers hétéroclite empruntant à de multiples sources (fantasy, SF, contes traditionnels, jeux vidéo, etc.), selon ses découvertes du moment, que j’intégrai à la narration.
Le roman est l’une de ces histoires, agrandie à une taille plus conséquente. Il conserve un principe d’improvisation et surtout le mélange des genres. Je le vois comme une tentative de créer un espace à égale distance entre les œuvres de Jean Échenoz, Terry Pratchett et Jack Vance, trois auteurs qui ont guidé mon travail.
Au fil de la lecture, la distance avec la narration varie constamment, du premier degré jusqu’à la franche ironie, en passant par des moments « blancs », où on ne sait plus à quelle place son se trouve. Ce sont ces moments qui m’intéressent particulièrement.
Le personnage principal est « un petit tamanoir » et l’histoire a vocation à devenir une série sous ce nom.
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